Le Parc National de Conkouati-Douli, surface de 504 950 hectares, se trouve République du Congo dans la région de Kouilou. Cette région s'étend le long de l'océan Atlantique depuis le Cabinda jusqu'au Gabon. C'est dans sa partie que se trouve le parc entre mer et forêt primaire.

Son relief, du sud-ouest au nord-est se compose d'un bassin sédimentaire avec une plaine littorale le long de l'océan , de plateaux entaillés de vallées marécageuses et de petites rivières, de collines moutonnant jusqu'aux contreforts du Mayombe. 

Le sol est sablo-argileux et pauvre. 

Il comporte de nombreux systèmes lacustres (lacs Tchibinda, Tchivoka), rivières (la Ngongo et ses affluents : Mouissa, Louvandzi, la Noumbi) et la lagune de Conkouati, la plus grande de la République du Congo, avec 2400 hectares.

Sa localité tropicale lui inflige une saison sèche d'environ 5 mois de mai à septembre et d'une saison des pluies d'octobre à avril.

Le parc est créé en 1999 et inclut l'ancienne Réserve de Conkouati, créée en 1980. Actuellement, il est géré par le du Ministère des Eaux et Forêts en partenariat avec le WCS (Wildlife Conservation Society), ONG américaine.

Le Parc National de Conkoauti-Douli compte une réserve marine tout le long du littoral.

Pour la partie terrestre de ce parc, il a été défini un premier zonage pour sa gestion .

Une zone de protection intégrale "Ngongo" a aussi été crée et correspond au coeur de l'ancienne Réserve de Conkouati. 

L'engagement du WCS depuis 2000 auprès des autorités congolaises dans la gestion du Parc de Conkouati-Douli a permis la reprise d'un vrai programme de gestion et de conservation sur ce site.

Ceci s'est accompagné, en particulier depuis 2002, par un accroissement de la lutte contre la déforestation et le braconnage. En effet, en l'absence de gardes, le braconnage avait repris de plus belles avec beaucoup de braconniers étrangers comme du Gabon et de RDC.

Un sanctuaire de chimpanzé est créé dans le parc en 1991 grâce à l'ONG HELP CONGO, fondé par Aliette Jamart. Des projets de réintroduction, des études sur la faune et la flore y sont menés et l'écotourisme s'y est développée.


Ce parc est d'une grande importance pour la conservation de la biodiversité et cela avait amené la Réserve de Conkouati à être classée par l'UICN parmi les zones critiques à conserver pour la protection des forêts denses africaines. De même, cette zone fut incluse dans les zones prioritaires pour la conservation de la biodiversité identifiées par la Birdlife International sans oublier qu'elle est attenante à des régions du Gabon classées et protégées.

Le Parc de Conkouati-Douli compte des milieux très diversifiés : 

Des savanes ouvertes en bordure directe de la forêt ;

Une importante zone humide, avec sa réserve marine, son cordon côtier constituant un des plus importants sites mondiaux pour la ponte des tortues marines, plusieurs lagunes dont celle de Conkouati, où vit une population de lamantins et enfin un important réseau de lacs, rivières et marécages, alimentés par une nappe phréatique affleurante et d'importantes inondations en saison des pluies ;

Une forêt très variée. Cette dernière fait partie du grand bloc forestier du Mayombe, couvrant 3 % du Congo, une des zones forestières les plus riches de la planète au niveau biodiversité.

Au contraire du reste du sud de la République du Congo, ce site est encore relativement intact.

De plus, cette zone forestière est unique de par ses inter-connections étroites avec les milieux aquatiques présents.

Divers types forestiers sont présents : forêts denses humides, forêts marécageuses,forêts cotières, forêts galeries, mangrove ou encore forêts de moyenne altitude.

La diversité faunique du parc est importante de par sa diversité et de par ses 'espèces endémiques et menacées. Ainsi, on retrouve un nombre important et varié d'insectes, batraciens, reptiles, et d'oiseaux. Des espèces protégées comme le chimpanzé, le gorille, le mandrill, le léopard, l'éléphant de forêt ou le crocodile...y cohabitent. Mais il ne faut pas oublier la faune marine comme les requins, tortues, poissons, crustacés, coquillages et j'en passe qui contribue à se riche patrimoine.

Dans les savanes nous retrouvons aussi les troupeaux de buffles, gazelles et chacaux errants.

Les menaces qui pèsent sur les écosystèmes de ce parc sont importantes. Ces milieux naturels très variés et complexes sont menacés à divers niveaux par des activités humaines comme la déforestation causées par l'exploitation forestière industrielle, les incendies, la sur-pèche et le braconnage à buts commerciaux (vente de viande de brousse en ville par exemple),  la pollution des milieux aquatiques liée aux activités d'extraction pétrolière en mer,  l'ensablement de la lagune lié en partie à l'érosion des sols causée par la déforestation, les changements climatiques qui pourraient profondément modifier ces milieux si variés.


La population au sein du parc compte environ 3000 personnes réparties en villages regroupant de 10 à quelques centaines de personnes. Elle se concentre surtout les longs des pistes et autour de la Lagune de Conkoauti. Par ailleurs, un certain nombre de campements de pêcheurs sont installés autour de la lagune de Conkouati et des lacs attenants. De même, une population dissiminée en forêt vit dans des campements de chasseurs-cueilleurs.

Les ethnies présentes sont les Vili, peuple de savane, pécheurs des lacs et de la mer et les Loumbou, beaucoup moins nombreux, plus forestiers et chasseurs.



La possession de la terre est collective et pour détenir personnellement une terre, il faut demander l'autorisation du chef du terrain afin de pouvoir l'acheter.

Auparavant pour abattre un animal, il fallait acquérir l'aval du chef du village, représenté par un ancien qui a toute autorité dans les prises de décision pour le village. Aujourd'hui, les chasseurs sont des « étrangers" armés de fusils et plus personne ne respecte les usages ancestraux. 

Chaque village possède un totem, un animal protecteur qu'il est interdit de consommer. D'autres tabous alimentaires existent comme celui, pour les Vili, de ne pas manger de chimpanzé ou encore, pour les femmes, celui de ne pas manger de reptiles. Les fondements de ces tabous se sont perdus avec le temps mais continuent à persister dans certains villages. Par contre, les jeunes gens qui partent en ville les oublient bien vite et en on même honte, comme si vivre dans les villages d'autochtones était une régression, une défaite sociale

Les cases ou maisons sont construites en planches de bois (très peu sont en dur). Les toits sont constitués de feuilles de palmiers raphias ou taules en acier. Les parcelles possèdent un jardin composé d'arbres fruitiers et autres apportant une apport nutritif à portée de mains. Les sanitaires sont souvent de petites cases de types toilettes sèches et les douches s'effectuent à la rivière ou à la louche après avoir tiré l'eau.

 La chasse est une activité importante, elle se pratique de façon traditionnelle avec des pièges à collets ou au fusil, sans distinction de gibier .les animaux les plus chassés sont les gazelles. La chasse traditionnelle est ouverte toute l'année. La chasse au fusil est par contre fortement contrôlée par la législation congolaise. 


Pour y avoir passé du temps, c'est un endroit qui mérite le détours et qui tient toutes ses promesses.

Chaque jour était différents, chaque jour je pouvais admirer cette richesse naturelle et chaque jour je découvrais de nouvelles espèces...Chaque jour j'en ai pris plein les yeux, plein la tête et plein le cœur.


sources: HELP CONGO et villageois.