Green Guardians s'interesse depuis un certain temps a la pollution par les particules fines et les nanoparticules de plastique dans l'air et le sol.


Les plus grosse pollutions aux particules fines de plastique viennent de nos vetements et de nos routes. 2 types majeures de particules sont distinguées et etudiees par l'ADEME (Agenda De l'Environnement et de la Maitrise de l'Energie): les PM10 et PM2,5 (taille des particules en microns).

L'usure des pneus et de la route en sont les principales sources.


Ce phénomène inquiétant risque et s'amplifie déjà du fait de certains procédés de "recyclage" (je dirais plutôt procédés de stockage).


Aujourd'hui, 28 % des particules fines émises proviennent des pneumatiques et 7 % des routes. Ce chiffre pourrait énormément évoluer et c'est sur cette étude que les gardiens verts aimeraient se pencher

En effet de plus en plus de projets routiers en plastique voient le jour.


Le procédé est simple : récupérer tout type de plastique, le broyer et le mélanger avec du bitume pour remplacer partiellement l'agrégat.


Les avantages sont la souplesse de la route et le pouvoir d'absorption de l'eau et des vibrations. mais le procédé s'apparente plus à du stockage qu'à du recyclage, ce qui amènera un nouveau problème d'usure des routes... Une augmentation considérable des particules fines émises dans l'air.


Ces particules fines sont dangereuses pour l'homme car présentes dans l'air, elles sont absorbées par le système respiratoire (air) ou ingerées (nourriture) et stockées dans l'organisme.


Plusieurs études révèlent aujourd'hui le lien entre l'accumulation de ces particules dans le corps humain et le développement de cancers et de tumeurs.


Tous les plastiques commerciaux contiennent des substances chimiques, qui sont toujours présentes dans ces fines particules et vont contaminer notre organisme.


Certains vous diront que le plastique vient du pétrole, du bitume aussi donc ils sont faits de la même chose... sauf que le plastique est une matière synthétique aux propriétés très différentes. Le seul moyen de retransformer le plastique en composant pour la route aurait été la pyrolyse pour le transformer en bitume et ainsi limiter la diffusion des fines particules de plastique.


Il est important d'étudier toute la faisabilité d'un projet pour être sûr que son impact ne soit pas l'inverse de ce qui était recherché, à savoir le recyclage et la limitation de la pollution plastique. Mais on peut observer le contraire.


 La tendance pourrait être à une augmentation de 300% des particules fines et toxiques des routes dans les zones avec ce type de revêtement routier (bitume + plastique broyé).


Pour le bien de la santé publique, Green Guardians souhaite se pencher et étudier ce problème pour améliorer les procédés et la viabilité des techniques de recyclage à long terme. Nous avons deja des connaissances de la quantité de microplastique dans les océans mais pas encore dans l'air que nous respirons.


La contamination plastique est partout... Dans la nourriture, dans l'eau et dans l'air. C'est pourquoi l'utilisation et le recyclage du plastique doivent être plus contrôlés pour ne pas créer de pollution nouvelle et plus importante.


Le recyclage n'est pas un jeu amusant où vous pouvez faire ce que vous voulez sans penser à certaines conséquences.




Green Guardians

NatureMind-ED


Source: ADEME / BOUCHER & FRIOT 2017 / GREEN GUARDIANS / IUCN


Guillaume Lebout